mercredi 30 novembre 2011

Bienvenue sur l’Eau monte

Voilà. Il y avait un moment que ça me turlupinait, que j’y pensais.

Le monde tourne. Il y a des gens qui le font tourner, des gens qui ne servent qu’eux. Il est bête de garder le silence. Il est bête de regarder l’eau monter et de garder le silence. Il est bête de démissionner.

La démission est devenu le premier principe de gouvernement dans toute l’amérique du nord. Le peuple a démissionner, a détourné le regard de la chose publique. Nous voyons le monde tomber autour de nous sans élever la voix au-dessus d’un murmure poli. Nous avons cessé de voter. Les néocons l’ont vu et profitent de cette démission. Mieux, ils l’attisent, ils soufflent sur les braises de la désilusion et du désenchantement. Dans toute l’Amérique du Nord, il suffit d’une frange infime de la population, les furieux, les peureux et les fanatiques, pour porter un parti au pouvoir. La gauche, pleine de rêves et d’idéal, peu encline aux compromis et aux stratagèmes, se divise, se fractionne. Ses causes se compétitionnent entre elles. Ouvurture contre identité. Environnement contre indépendance. En ne représentant que les fous et les éclopés, nostalgiques d’un passé qui n’a jamais existé, les néocons les dominent, foulant au pied les principes les plus fondamentaux de la démocratie.

La chute d’une civilisation

Les environnementalistes me peinent, à répéter que la vie disparaîtra si nous continuons à polluer. L’extinction de toute vie est encore en dehors de notre portée. Les plus raisonnables parlent de la fin de l’humanité; mais les humains sont des bêtes pleines de ressources, plus adaptables que les rats.

J’ai peur comme eux, mais j’ai peur pour la civilisation.

Plus précisément, notre civilisation. Forcément, sur ses ruines, il finirait bien par en pousser une autre. Mais j’aime bien celle-ci. Il existe une certaine égalité des chance, même si les jeunes mâles en colère rêvent de la détruire. Il existe encore un certain accès à une certaines éducation, même si elle se nivelle, si elle perd la mémoire, si elle s’anglicise dès la première année, si elle se droitdescolarise, tout ça sous l’inspiration féroce de nos faux libéraux, et pas encore assez vite au goût d’une poignée de faux centristes. J’aime bien qu’elle soit si peu violente, même alors que les menteurs affirment le contraire, quitte à salir tous les pilliers de la société civile.

J’aime bien cette civilisation. Assez pour élever une autre voix, au milieu de l’indiférence qui sert si bien les nouveaux inquisiteurs et ceux qui rêvent de jouer au cowboy avec de vrais fusils dans leurs complets trois pièces.