vendredi 21 septembre 2012

J’ai du mal à suivre ce Boisvert. Les étudiants actuels viennent de milieux favorisés et fréquentent en général moins l’université que dans certaines autres provinces. On va dire, parce que le principe est bon même si les chiffres sont manipulés. En quoi, magiquement, cela veut-il dire qu’il faut restreindre l’accès aux études des étudiants moins fortunés? Et pas un mot sur la répartition des budgets. 80% pour la recherche. Il faudrait que les étudiants et leurs parents subventionnent de leurs poches la recherche? Et l’argent que je mets de côté chaque mois, il irait à 80% à subventionner la recherche? Tout ce qu’on a au Québec, et par la je veux dire tout, on le dois à une population éduquée. Et on a ça parce que on a eu la révolution tranquille et qu’on a pris la décision collectivement d’avoir une université accessible à tous. Revenir au niveau d’avant la révolution tranquille, c’est du vandalisme. Du vrai. L'éducation c’est bien. On en veut plus, on en veut pas moins. Un étudiante rembourse en moyenne huit fois ce qu'il a coûté à la société. Huit fois. En moyenne. Plus on en a, plus on gagne. Sans compter qu’une population plus éduquée connaît moins de crimes. Moins de problèmes de santé. Vire ça de n’importe quel bord, on gagne à une accessibilité toujours croissante. C’est bon, c’est pas mauvais. L’Allemagne, la grande Allemagne qui tient toute l’Europe debout à elle toute seule a pas une goutte de pétrole. C’est pas les saucisses qui la font vivre. C’est les Allemands. Une population éduquée avec des frais de scolarité de, attendez que je me souvienne... Ha oui! zéro. Le savoir c’est une richesse sur laquelle personne peut nous charger d’intérêt. On en veut plus, je sais pas pourquoi on en voudrait moins. Comment payer? Si on retaxait le gain de capital, pour commencer? Ça peut financer toutes les universités au grand complet, recherche comprise, pis la spéculation a jamais créé une cenne de richesse, sauf pour les gens que ce Monsieur sert avec fidélité.